Monique SAINT-HELIER

 

(1895-1955). De son vrai nom Berthe Eimann, elle grandit à La Chaux-de-Fonds, ville horlogère du Jura bernois jamais nommée mais formant le décor de ses principaux romans, au nombre de quatre, que la critique a regroupés sous le nom de « cycle des Alérac » (du nom d’une des familles de cette saga inachevée).

De santé fragile, plusieurs fois opérée, elle passe la plus grande partie de sa vie alitée.

En 1923, elle fait la connaissance de Rilke. S’ensuit une petite correspondance.

Installée dès 1926 à Paris, elle publie chez Grasset Bois-Mort (1934) et Le Cavalier de paille (1936), qui sont très bien accueillis et tous deux sélectionnés pour les prix Goncourt et Femina (son origine suisse n’est jamais mentionnée).

Se détournant du roman français traditionnel, son œuvre se situe plutôt du côté de celles de Proust et de Virginia Woolf, privilégiant le regard subjectif et la temporalité du souvenir.

Après dix-sept ans de silence, pendant lesquels son journal se substitue à son œuvre, elle poursuit le cycle des Alérac, avec Le Martin-pêcheur (1953) et L’Arrosoir rouge (1955), toujours chez Grasset.

Elle meurt en Normandie, à Chambine, où elle s’est retirée après-guerre avec son mari.

 

Choix bibliographique 

  • À Rilke pour Noël, Éditions du Chandelier, 1927.

  • Les Rois Mages, Éditions du Chandelier, 1927.

  • Bois-Mort, Grasset, 1934. Réédité aux Éditions L'Âge d'Homme.

  • Le Cavalier de paille, Grasset, 1936. Réédité aux Éditions de l'Aire.

  • Le Martin-pêcheur, Grasset, 1953. Réédité aux Éditions de L’Aire.

  • L’Arrosoir rouge, Grasset, 1955. Réédité aux Éditions de L’Aire.

  • Souvenirs et portraits littéraires : Rilke, Gide, Ghéon, de Reynold, Éditions de L’Aire, 1985.

  • Les Joueurs de harpe, nouvelles, Éditions de L’Aire, 1987.

  • Jean Paulhan, Monique Saint-Hélier, Correspondance, 1941-1955 Gallimard, 1995.

 

Participation à la revue

  • N° 43 : Amiel & Co / Journal 1940-1948 (extraits)